Lorsque j’étais plus jeune, je me demandais souvent si mes parents nous aimaient de la même façon, mon frère et moi. Je pensais sincèrement que c’était impossible. D’ailleurs, il m’est arrivé plusieurs fois de leur poser la question et ils me répondaient toujours: “mais bien sûr ma chérie, évidemment ! On vous aime autant l’un que l’autre”. Mais oui, c’est évident, aucun parent ne pourrait dire à son enfant qu’il l’aime un peu plus, ou un peu moins. Mais l’amour est-il forcé de se partager équitablement entre chaque enfant ?
Pour moi c’était quelque chose de mathématiquement impossible. La première fois que je suis devenue maman, l’amour a explosé dans mon cœur, de façon complètement inattendue. Un amour que je n’avais jamais ressenti auparavant et qui devenait presque une souffrance . Comment ressentir à nouveau un amour aussi extraordinaire? Comment un bébé fraîchement arrivé allait-il pouvoir rivaliser avec trois ans d’amour inconditionnel ?
J’avais peur de ne pas réussir à t’aimer aussi éperdument. Et puis tu es née, et chaque jour tu me rappelles que l’amour n’est pas un concept rationnel. L’amour il vous tombe dessus. Il est imprévisible. Il est inimaginable. Cela ne s’explique pas.
La magie a opéré une deuxième fois.
Ma poupette…
Tu changes si vite en ce moment. Parfois j’aimerais pouvoir stopper le temps pour profiter un peu plus de chaque instant.
Déjà, trois mois que tu es parmi nous. C’est fou, j’ai l’impression d’avoir accouché hier! Et en même temps, c’est comme si tu avais toujours été là. Comme si tu étais venue occuper cette place qui t’était réservée depuis longtemps. Ce n’est pas tous les jours facile mais la vie s’organise. Tu commences à faire de belles nuits de 8h00, et cela nous facilite beaucoup les choses !!
Tu es une petite fille merveilleuse, douce, charmeuse, avec un caractère bien affirmé.
Trois mois que l’on tâtonne, que l’on se découvre, que l’on se questionne…
Trois mois avec toi c’est :
Te porter, encore encore et encore…
Sentir le poids de ton corps endormi sur mon épaule
Regarder tes petits pieds qui pédalent. Et les embrasser à chaque fois que je te change.
Sentir ton petit corps potelé, blotti contre le mien au milieu de la nuit.
T’allaiter et entendre ta langue claquer. Sentir ta main s’agripper à l’un de mes doigts.
Lutter pour ne pas s’endormir. Ne pas fermer les yeux.
Se retrouver tous les quatre dans le lit et vous regarder dormir à la lumière d’une veilleuse.
T’applaudir quand tu dors bien. Te faire des bisous et respirer ton odeur 6248 fois par jours.
Féliciter copieusement tes aaaah et tes rheuuuu et recevoir des sourires, comme on reçoit une flèche en plein cœur.
Vous observer, ton frère et toi et me dire que je n’ai besoin de rien d’autre.
C’est aussi :
Te bercer, chanter, danser, pour calmer tes pleurs.
Et marcher, marcher, marcher… Pour t’endormir…
Faire face, les jours où tu nous challenges comme jamais,
Etre fatiguée et dire des phrases qui n’ont aucun sens.
Douter
Se sentir parfois un peu désemparée
Nous dépasser et chaque jour donner le meilleur de nous même, pour toi, pour vous,
Car la magie de vos sourires nous fait tout oublier,
Trois mois à s’aimer tous les quatre, si fort, si fort…
C’est rigolo mais je suis sur le point de publier un article similaire sauf que moi, je n’ai pas encore franchi le cap. Nous n’avons que notre puce de 18 mois et l’idée d’avoir un deuxième enfant est plus difficile à prendre que je n’aurais imaginé !
Merci donc pour cet article qui partage les doutes de beaucoup de mamans et qui rassurent celles qui ont un peu peur !
Pas facile de s’imaginer pouvoir vivre cela deux fois ! J’ai beaucoup aimé ton article et ton univers, d’ailleurs je suis passée te laisser un petits mot 🙂